Comment devient-on Ecosaboteuse ? Interview de Ruby et Jessica

by | May 18, 2020 | Inspirations | 0 comments

Jennifer Murnan et Max Wilbert ont interviewé Ruby Montoya et Jessica Reznicek suite à leur communiqué de presse revendiquant la responsabilité des multiples actes de sabotage qu’a subi le site de construction du Dakota Access Pipeline (DAPL), c’était en juillet 2017. Nous avions publié un article portant sur leurs actions, voici maintenant leur témoignage.

JENNIFER : Tout d’abord, merci beaucoup, Jessica et Ruby, d’accepter cet entretien aujourd’hui. Pouvez-vous nous dire qui vous êtes en quelques mots ?

RUBY : Mon nom est Ruby. J’ai 27 ans. J’ai découvert le DAPL lorsque j’étais maîtresse d’école en maternelle à Boulder, dans le Colorado, et cela m’a motivé à quitter mon boulot et à me rendre à Standing Rock. Je suivais l’affaire de très près. Lorsque je suis arrivée à Standing Rock, j’ai été vraiment soulagée et réconfortée de voir que tant de personnes sur place étaient prêtes à faire tout ce qu’elle pouvait pour aider. J’ai constaté que Standing Rock était bien pris en main, et j’ai remarqué qu’il y avait encore 1930 km de pipeline à stopper. J’ai lu un article d’un journal local de l’Iowa sur le campement que Jessica Reznicek était en train de monter au bord du fleuve Mississippi, le plus large des États-Unis. Je suis allée là-bas et je m’y suis immédiatement engagée, prête à faire tout ce qui était nécessaire. J’ai travaillé sur la médiatisation, j’ai participé aux boycotts, aux marches, à tous les moyens traditionnels de désobéissance civile et maintenant je suis là, devant vous aujourd’hui.

J’ai travaillé sur la médiatisation, j’ai participé aux boycotts, aux marches, à tous les moyens traditionnels de désobéissance civile

JESSICA : Mon nom est Jessica Reznicek, 36 ans. J’ai réellement commencé à me plonger dans l’activisme il y a 6 ans pendant le mouvement Occupy Wall Street. J’ai rejoint le mouvement Zucotti à New York. Lorsque j’ai appris qu’il y avait un groupe Occupy local dans ma ville natale, Des Moines, dans l’Iowa, j’y suis retournée et l’ai rejoint. J’ai commencé à travailler sans relâche sur la campagne d’Occupy au niveau local, à Des Moines et aux alentours. À travers ce mouvement, j’ai rencontré les Travailleurs Catholiques qui étaient au premier plan dans la lutte locale. Durant 6 ans je me suis investi et j’ai travaillé dans la résistance via le groupe des Travailleurs Catholiques de Des Moines, et je me suis engagée de façon intensive dans diverses campagnes, aussi bien antiguerre que pour sauver la planète ou encore pour sauver la race humaine ! J’ai rencontré Ruby ici, dans l’Iowa, l’été dernier. Depuis, cela a été une incroyable aventure et je suis ravie de la partager avec elle.

JENNIFER : Lorsque vous vous êtes rencontrées, aviez-vous des sources communes de motivation et d’inspiration ?

JESSICA : Je pense que c’est comme cela que Ruby et moi avons fini par faire la paire. Le fil rouge pour nous deux était de stopper ce pipeline sans faire usage de la violence, d’explorer et d’user jusqu’à la moelle ce que l’on pourrait appeler les moyens traditionnels. Des centaines de milliers de personnes résistaient contre ce pipeline, donc non seulement nous partagions cet engagement contre le projet, mais nous avons aussi vraiment accroché. Nos personnalités ont accroché. Nous avons fait une grève de la faim au Conseil des services publics de l’Iowa pendant l’hiver en plus des boycotts, des marches et des blocages. Mississippi Stand était connu pour ses blocages et ils étaient efficaces. Je pense que c’est là où l’on y a pris goût. Un des blocages que j’ai fait avec un autre de mes amis proches était sur un site de travaux, le site de forage sous le Mississippi sur la rive de l’Iowa. Nous nous sommes attachés à un tractopelle et avons stoppé les travaux pendant environ 4 heures. Ruby et moi avons eu d’intéressantes discussions après ça. C’était génial de bloquer des travaux pendant 4 h, mais ce n’était pas suffisant. Il fallait retarder les travaux, non pas de quelques jours, mais de plusieurs semaines voir de plusieurs mois, avec pour objectif final de voir le pipeline fermer et les investisseurs se retirer. Ruby et moi avions cette même idée.

JENNIFER : Vous avez été très courageuses. D’où cela vient-il ?

RUBY : Directement du cœur. J’ai essayé d’arrêter de me soucier de ça, sincèrement, mais je ne peux pas. Je me suis engagée dans d’autres campagnes depuis DAPL, et elles demandent aussi du courage, mais je ne peux pas laisser tomber celle-ci. Toutes ces destructions doivent impérativement être arrêtées. Mais j’ai vu avec Standing Rock et le DAPL en particulier que c’était un moment décisif pour beaucoup de choses et nous avions déjà remporté une victoire. Pour moi ainsi que pour de nombreuses personnes, le principal était d’arrêter le pipeline. C’est ce qui m’a motivé à agir comme je l’ai fait, après avoir épuisé toutes les autres tactiques. J’étais une enseignante en maternelle et j’adore les enfants. On ne leur laisse rien. Ce par quoi nous devons passer à présent est effrayant et je vois que c’est la peur qui empêche les gens d’agir. J’étais effrayé aussi bien sûr, mais ça devait être fait. C’est pourquoi je suis là en train de vous parler à présent, parce que ce sont des conversations que nous avons besoin d’avoir, en tant que collectif, faisant partie d’un tout. Comment pouvons-nous stopper efficacement ce désastre qui s’étend jour et nuit ?

JENNIFER : Ce sont les questions que nous avons tous besoin de nous poser et je suis très contente que vous les souleviez. Merci.

MAX : La question sur la façon d’arrêter ces destructions est cruciale. Ainsi que savoir reconnaître que ce que l’on fait ne marche pas et que nous devons essayer autre chose. Quel était votre état d’esprit alors que vous vous apprêtiez à agir comme vous l’avez fait et quel type d’action avez-vous fini par effectuer ?

RUBY : Nos blocages nous ont donné un avant-goût de ce qu’était l’interruption de travaux. Un jour, après avoir encore battu en retraite à la rivière Skunk, Jessica et moi étions ensemble et nous avons eu l’idée de nous en prendre aux moteurs des machines de chantier. On y a réfléchi toute lajournée… et si l’on retirait l’essence des réservoirs… on ne sait pas vraiment comment faire ça. Alors pourquoi ne pas juste les brûler ? Je sais allumer un feu. Il suffit d’allumer une allumette. Se lancer et faire cette action fut réellement libérateur et à la fois effrayant. Oh, mon Dieu, je suis devenue une pyromane ! Mais il fallait que ce soit fait. C’était la première nuit où je me suis sentie avoir un certain contrôle en tant qu’individu. J’ai enfin pu faire la différence et contribuer concrètement à mon combat en tant que personne. L’état d’esprit qui domine est que l’on se bat contre la peur, car nous vivons tous dans ce système oppressif. C’est quelque chose que l’on doit surmonter. Sinon nous continuons à accepter que cela continue et nous continuons d’être oppressés. Nous devons nous libérer par nos propres actions.

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JENNIFER : J’apprécie le fait que vous distinguiez les êtres vivants des objets lorsque se pose la question de la violence. Vous soutenez que détruire des infrastructures n’est pas violent.

Nous devons sortir de ce paradigme dans lequel nous plaçons la propriété sur un piédestal, spécifiquement lorsque cette propriété détruit toutes les ressources naturelles

JESSICA : J’ai essayé de faire passer cette idée dans la communauté d’activistes ici, en Iowa, et ailleurs. Notre culture et notre société nous poussent à donner une trop grande importance à la propriété, mais nous devons commencer à comprendre que ces machines sont en train de dévaster la terre et ces habitants, humains et non-humains. Nous devons sortir de ce paradigme dans lequel nous plaçons la propriété sur un piédestal, spécifiquement lorsque cette propriété détruit toutes les ressources naturelles dont nous dépendons sans en laisser une miette pour les générations à venir. Il est très difficile pour les gens de comprendre que Ruby et moi tentions en fait de prévenir une destruction. J’aime mettre l’accent sur l’amélioration de la propriété que nous avons effectué plutôt que sur sa destruction. À chaque instant, nous agissions avec notre cœur et en ayant à l’esprit toutes les choses qui vivent sur cette planète. Aucune vie n’a été mise en danger pendant nos agissements, notre but était d’en sauver.

MAX : Les méthodes que l’on nous présente comme acceptables pour changer le monde ne sont souvent pas très menaçantes envers les puissants. Je ne pense pas que ce soit une étourderie que l’on nous enseigne l’histoire de Martin Luther King à l’école, mais pas celle des Black Panthers et de Malcolm X. On nous raconte l’histoire de la lutte contre l’apartheid, mais en omettant le fait que Nelson Mandela a organisé et commis des actes de sabotage et entreprit des actions qui lui ont valu d’être traité de terroriste par les États-Unis et le gouvernement d’Afrique du Sud. Vous avez un profil d’activiste essayant de faire ce qui est juste et de rendre le monde meilleur. Quel est votre ressenti sur la façon dont vos actions s’intègrent dans l’histoire des mouvements sociaux et des personnes qui font ce qu’elles croient être juste, même si cela est illégal ?

RUBY : Je sais quelques trucs sur les Black Panthers. Je connais la version comme quoi le gouvernement a tout détourné, mais je ne savais pas que Nelson Mandela avait organisé des actes de sabotage. C’est fou ! C’était quelque chose de très personnel pour moi. C’est ce qu’il était juste de faire. Je vis ici, aux États-Unis, dans un pays qui perpétue la violence partout, y compris ici. J’ai vu que j’avais une occasion d’agir dans ce sens et c’est ce qui m’a motivé.

JESSICA : On ne nous apprend pas ces choses-là, alors Ruby et moi nous sommes senties isolées ou écartées du mouvement quand nous avons décidé d’entreprendre ces actions. C’est vraiment malheureux de ne pas sentir la solidarité que l’on devrait recevoir. Nous dépensons malheureusement énormément d’énergie à nous défendre par rapport au mouvement, vous vous demandez juste… C’est décourageant de ne pas savoir si je vais être soutenue par les activistes anti-pipeline. Heureusement, je me suis intimement engagée pendant 6 ans dans le mouvement des Travailleurs Catholiques qui a une riche histoire et une riche tradition de destruction de propriété en raison de son récit biblique. J’ai embrassé cette tradition et trouvé ma petite niche. Je vis dans une petite communauté très soudée ici, à Des Moines, et lorsque nous avons sorti notre communiqué de presse il y a quelques jours, nous avons immédiatement été soutenus par nos amis proches et nos familles. Dieu merci. C’est essentiellement dû à une lutte historique en cours, débutée dans les années 1930 avec Dorothy Day. Cela nous donne quelque chose auquel nous pouvons nous attacher et trouver une légitimité, ce que nous avons beaucoup de mal à trouver dans d’autres milieux. C’est dû au manque d’informations et au manque d’enseignement de ces histoires dans l’enfance.

JENNIFER : Je fais partie du groupe de soutien aux prisonniers politiques de Deep Green Resistance. De quoi avez-vous besoin maintenant ? De quoi aurez-vous besoin dans l’avenir et comment pouvons-nous vous aider ?

RUBY et JESSICA : Tout d’abord, merci.

JESSICA : Merci beaucoup. On vous aime. Merci de demander. Tout a été assez flou ces derniers jours. Ruby et moi sommes sorties de prison hier matin et sommes en liberté provisoire. On se dépêche de faire un maximum de chose avant… qui sait ? Les flics peuvent venir sonner à la porte à tout moment. Ce dont nous avons besoin est d’un site web où nous pouvons poster la déclaration commune que nous avons revendiqué Ruby et moi, ainsi que les futures audiences, les dates de jugement, d’actions de solidarité et les informations du réseau de soutien. Nous nous représentons nous-mêmes, mais nous avons un fantastique avocat, Bill Quigley, de la faculté de droit de Loyola à La Nouvelle-Orléans, en tant qu’avocat de réserve. C’est un gars génial et disponible, mais nous aimerions trouver quelqu’un ici, dans le Midwest, qui pourrait être plus joignable et disposé à nous assister pour déposer des requêtes ou à communiquer avec le procureur, et servir d’avocat de réserve ici, dans le cas où nous serions incarcérées et confrontées à des accusations graves. C’est extrêmement difficile de travailler depuis l’intérieur du système pénitentiaire, il serait donc utile de pouvoir compter sur un avocat local qui puisse travailler avec nous.

RUBY : Oui, rien que le fait de nous soutenir est incroyable ! Merci de faire ce que vous faites ! Je suis certaine que j’aurai une ou deux requêtes une fois à l’intérieur. Comme Jessica l’a dit, si vous connaissez quelqu’un pour nous défendre dans l’Iowa, ce serait vraiment utile. Nous avons du mal à trouver un avocat dans l’Iowa, car je pense que ce genre d’affaires n’a pas cours ici.

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MAX : De tête, je ne connais personne, mais nous avons des amis dans le milieu juridique, des avocats militants, à qui nous pouvons parler. Nous vous recontacterons certainement.
Souvent, parler à visage découvert peut être dangereux. Ils essaient de décourager les gens de construire la solidarité et de parler de ce qu’ils ont fait. Ils veulent garder les gens isolés et apeurés dans le système juridique. Pourquoi avez-vous décidé de revendiquer à visage découvert ce que vous avez fait, au point même de dire que vous espérez que d’autres personnes envisagent ce type d’actions comme un moyen de défendre efficacement la planète ?

RUBY : Parce que nous avons vraiment tout essayé. J’ai épuisé toutes mes ressources créatives possibles. La campagne « No DAPL » s’est assez vite fragmentée et nous avons perdu de vue notre objectif d’arrêter le pipeline. The Intercept nous a appelées il y a deux semaines pour nous interviewer, j’espérais donc que « No DAPL » resterait d’actualité dans les médias, mais ils se sont plutôt concentrés sur la surveillance illégale des activistes. Alors après avoir raccroché, nous avons discuté et nous sommes dit « Allez, revendiquons-le ! ». Parce que nous n’avons pas arrêté le pipeline. Nous nous sentons toutes les deux personnellement responsables de ça et c’est le moins que l’on puisse faire.

Et vous savez quoi ? Les gens ont besoin d’en parler.
Je me souviens d’avoir essayé d’en parler avec des gens en qui j’avais confiance. Je suis assez novice dans le milieu de l’activisme et de la culture de la sécurité, mais j’ai eu l’impression de me heurter à un mur du silence fondé sur la peur, « Ne parle pas de ça ! ». Ça craint parce qu’il est nécessaire de faire ces choses. C’est apparemment le seul moyen de faire en sorte qu’ils écoutent. Nous avons anticipé les répercussions de toutes les actions que nous avons menées. Bien que je considère ces répercussions comme injustes, nous étions tout à fait prêtes à nous lancer dedans, avec cette réflexion à l’esprit « Ce que je suis en train de faire me conduit droit en prison ». Nous sommes donc préparées à finir en prison depuis plusieurs mois, mais notre volonté demeure, je ne peux pas abandonner, car cela continue à être d’une importance capitale et nous avons toutes deux cette détermination à aller de l’avant. Alors, allons-y, allons de l’avant. Les gens ont besoin d’avoir ces discussions. C’est important pour notre propre évolution en tant que peuple, de prendre du recul, d’observer ce qu’il se passe, d’observer ce que nous faisons et d’analyser si c’est efficace. Nous voulons arrêter le pipeline, nous voulons sauver les forêts ancestrales. Nous avons tellement de bataille à mener. Alors, menons-les. Si les méthodes que nous utilisons ne fonctionnent pas, changeons-les. Ne restons pas coincer dans une sorte d’ego trip.

MAX : En lisant votre communiqué de presse, j’ai été frappé de la facilité avec laquelle il semblait possible de réaliser certaines actions. Je me suis récemment rendu à une action avec les Valve Turners, les personnes qui ont fermé les pipelines de sables bitumineux. Ils relevaient le fait qu’ils avaient planifié leur action en dépit d’une assez mauvaise culture de sécurité. Ils ne savaient pas comment utiliser un logiciel de cryptage correctement. Ils n’ont pas été particulièrement discrets ou prudents et s’attendaient à ce que la police soit là à les attendre pour les cueillir au moment de l’action. Mais il n’y avait personne. L’action a été une surprise totale pour les autorités. Pourriez-vous nous dire à quel point certaines de ces choses sont faciles et comment la plupart des obstacles auxquels nous sommes confrontés pour mettre fin à la destruction de cette terre sont peut-être plus dans notre esprit et dans notre cœur que dans la réalité ?

Les gens ont du mal à le croire : « Comment ces deux femmes ont-elles pu réussir à faire ça si facilement ? ». C’est une question de détermination.

JESSICA : Absolument. Je suis entièrement d’accord. Je pense que nous avons créé cette histoire de toute pièce dans notre esprit, à savoir que cet État et cette industrie oppressifs écoutent tout ce que nous faisons, nous suivent partout où nous allons, et que nous serons inévitablement pris au piège. Ruby et moi avons à de nombreuses reprises fait un travail bâclé. On déteste l’admettre, mais c’est la vérité. Nous sommes allées dans ces endroits avec des connaissances que nous avons acquises nous-mêmes en l’espace de quelques semaines et nous avons effectivement arrêté le chantier pendant des semaines, simplement avec un feu ou une valve percée. Nous avons construit notre confiance à chaque fois. C’était vraiment faisable. C’en est même insultant à un certain niveau, mais ce doit être clarifié. Ruby et moi avons agi seules. Personne d’autre n’a été impliqué dans aucune de ces actions. Je pense que les gens ont du mal à le croire : « Comment ces deux femmes ont-elles pu réussir à faire ça si facilement ? ». C’est une question de détermination. Cela dépend de votre capacité à dépasser vos peurs, vos doutes et l’invincibilité apparente de cet empire. C’est vraiment faisable pour un grand nombre de personnes. C’est une des principales raisons pour lesquelles nous avons voulu le rendre public, car c’est très facile à faire. Si nous avions été le double, le triple ou le quadruple de ce que nous avons été, nous aurions vraiment pu arrêter cette entreprise, je le crois du plus profond de mon cœur, juste avec des actions comme les nôtres.

RUBY : Je pense que ce récit qui se retrouve dans notre tête, qu’ils nous surveillent en permanence, c’est de l’oppression. Ils déboulent avec la NSA et leurs émissions de télé avec des preuves médico-légales et c’est comme ça qu’ils arrêtent un criminel. Mais c’est de la merde, ils sont incompétents. Vous avez déjà parlé à un flic ? Ils ont pour instruction de suivre les ordres. Ils ne savent pas penser de manière critique. Et c’est de pire en pire. Si vous agissez avec intégrité et que vous utilisez votre intelligence critique, vous pouvez faire beaucoup de bien. Identifiez la peur comme une oppression. Libérez-vous !

MAX : Des mots très inspirants. Merci beaucoup.
JENNIFER : Oui, merci beaucoup. C’était un plaisir d’être avec vous aujourd’hui.

RUBY : On apprécie énormément de parler avec vous. Vous semblez avoir un solide réseau de solidarité. C’est super encourageant ; on a besoin de ce genre de liens structurants. Alors merci à vous tous.

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Stop fossil fuels est une organisation visant à rechercher et diffuser des stratégies et des tactiques efficaces pour arrêter l’utilisation d’énergies fossiles le plus rapidement possible. Le présent article en entièrement ou partiellement repris de l’article original, disponible en anglais sur www.stopfossilfuels.org
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